[ITW] L’évaluation des méthodes de calcul des écrans de soutènement : une thèse de trois années de recherches

Le projet du doctorat murissait dans ma tête encore quand j’étais à l’Ecole des Ponts. Je voulais faire un travail de recherche qui allait contribuer à la géotechnique et surtout à la géotechnique appliquée.

Ce sujet a été extrêmement passionnant et très complet. Les sujets traités passent par l’installation des capteurs de monitoring, l’analyse des données, des analyses numériques et aussi la compréhension des enjeux sur des dimensionnements de projets réels.

Ce travail propose une analyse des résultats de nombreuses mesures réalisées lors des creusements de trois gares de la Ligne 15 Sud du Grand Paris Express, et une comparaison entre les comportements observés de ces fouilles profondes multi-butonnées et les résultats de calculs effectués avec la méthode des éléments finis et la méthode du coefficient de réaction.

Sans rentrer dans les détails techniques de cette recherche, on a pu améliorer la connaissance du comportement des excavations profondes soutenues par des parois moulées dans les terrains parisiens, et également préciser la mise en œuvre des méthodes de calcul, cerner leurs limites et la précision qu’on peut en attendre, et lever certaines incohérences entre les différentes approches.

Les ingénieurs des bureaux d’études de Soletanche Bachy sont toujours à la recherche des solutions techniques les plus avancées et en même temps les plus économiques. Le fait de pouvoir mieux cerner les limites des méthodes de calcul utilisées pour les dimensionnements des ouvrages de soutènement, permet à Soletanche Bachy de répondre aux projets avec davantage de maîtrise.

Cette thèse permet également de valider les méthodes de calculs éprouvées et utilisées couramment dans la profession. En effet ces méthodes sont parfois rejetées au profit de méthodes plus complexes au seul motif que tout n’est pas forcément pris en considération dans un seul modèle. Mais en plus d’être sûres et économiques, elles ont l’avantage évident de permettre à l’ingénieur de garder une plus grande maîtrise de ses calculs avec une meilleure appréhension des différents modes de ruptures.

Je tenais à remercier la Société du Grand Paris sans laquelle ces travaux de construction et de recherche n’auraient pu avoir lieu. Et merci à la Fédération Nationale des Travaux Publics d’avoir financé une partie des installations de mesure.