Muelle C+D, port de Montevideo, Uruguay

LE QUAI : Pieux, essais statiques, utilisation de plateformes et de pontons

Avant d’attaquer les travaux de structure du quai, il a fallu concevoir et réaliser des essais de pieux par chargement statique, à l’aide de Cimesa, filiale mexicaine de Soletanche Bachy. Ces essais ont permis, de valider le design théorique et d’ajuster le matériel de perforation et de paramétrer le battage des tubes de pieux en fonction des caractéristiques du terrain.

Les pieux de 35 m de profondeur moyenne (44 m au maximum) ont été exécutés à partir d’un système de plateforme métallique mobile, prenant appui et se déplaçant sur les pieux préalablement réalisés. Cette méthodologie a permis de s’affranchir des nombreux aléas climatiques et techniques d’une solution offshore classique par ponton. Pour réaliser les pieux, il fallait d’abord mettre en place un tube métallique par vibrofonçage et battage avant de forer à l’intérieur, à travers des horizons sableux, puis argileux. Un ancrage de 3 m dans le substratum rocheux était ensuite réalisé avant le bétonnage du pieu.

Trois pontons ont été employés pour réaliser une partie des pieux dans une zone spécifique où il n’y avait pas d’autre solution ainsi que les travaux de protection de talus en enrochement et de démolition d’une digue du port.

La superstructure du quai a été réalisée à l’aide d’éléments préfabriqués puis une dalle a été coulée en place. Les dernières opérations ont consisté à installer les services et les équipements du quai.

Ce quai a fait l’objet quelques années plus tard d’une extension, exécuté par ce même groupement, qui inclut un ouvrage de connexion entre les 2 quais, un quai de 180 m, une esplanade de 6 700 m2 et les modifications nécessaires pour pouvoir accueillir des navires de 330 m.

L’ESPLANADE : Vibrocompaction et BCR (Béton Compacté au Rouleau)

La réalisation de l’esplanade de conteneurs a représenté une partie importante des travaux. Il s’agissait tout d’abord de draguer et évacuer des terrains peu portants, puis de réaliser un remblaiement avec des sables à faible teneur en fines qui ont été apportés par drague depuis une zone située à l’extérieur du port.

Ces sables ont ensuite été compactés en profondeur par la technique de vibrocompaction. Cette technique de stabilisation des sols granulaires consiste à mettre les particules en suspension par vibration, afin de permettre leur réarrangement pour atteindre un état plus dense.

A l’issue de cette phase de compactage, tous les réseaux classiques (électricité, bornes anti-incendie, éclairage) ont été installés et une couche en BCR a été proposée en variante technique, ce qui représentait pour le consortium une première sur un ouvrage de ce type.