Une année 2022 qui s’annonce intense sur l’échangeur du Rondeau

Pour mémoire, le projet consiste à refondre le schéma de circulation du principal échangeur autoroutier du bassin grenoblois, entre l’autoroute A480 (Lyon-Sisteron) et la RN87 (Grenoble-Chambéry). Une tranchée couverte de 295 m, réalisée à l’abri de parois moulées, doit permettre de séparer les flux de transit des flux locaux, pour améliorer les conditions de circulation des quelques 100 000 usagers par jour.

Depuis avril 2021, les équipes du groupement (Campenon Bernard Centre-Est, Soletanche Bachy France, Soletanche Bachy Fondations Spéciales, VINCI Construction Terrassement, Eurovia et Sogea) se sont relayées sur le chantier pour atteindre les premiers jalons importants fixés par le donneur d’ordre, la DREAL : réouverture d’une bretelle de sortie de la RN à la fin du mois d’août et achèvement de l’élargissement d’un ouvrage d’art de franchissement de la RN, sur le cours de la Libération (pont routier de 2×4 voies).

À ce stade, environ 23 % des travaux ont été réalisés sur les zones mises à disposition et tous les métiers ont déjà été mis à contribution : aménagement de plateformes de travail en surplomb de la RN, réalisation de parois moulées, de tirants passifs, de fonds injectés, de terrassements, d’ouvrages de génie civil, de réseaux secs, de collecteurs d’assainissement et des premiers enrobés.

Ces travaux, particulièrement phasés, s’enchaînent métier après métier, sur des emprises étroites et ceinturées par les infrastructures routières et ferroviaires en service. Un phasage méticuleux et la vigilance de tous les acteurs du chantier sont ainsi essentiels pour évoluer en sécurité dans cet environnement complexe et faire ainsi progresser le projet.

Concernant plus particulièrement les activités de Soletanche Bachy, un atelier de parois moulées a été mobilisé entre juin et octobre 2021 et a excavé environ 4 600 m² de parois (20 % du total). L’excavation dans les alluvions sablo-graveleuses compactes est réalisée avec un atelier benne hydraulique KS, en épaisseur 500 mm, à une douzaine de mètres de profondeur.

Malgré des conditions de forage délicates (compacité des graves, pertes franches de fluide), les bétonnages se sont enchaînés à raison d’un par jour environ. Un atelier de forage petit diamètre lui a emboîté le pas à partir de début août avec la réalisation des tirants passifs (ancrages de type « barre », équipés et scellés à 14 m à l’abri de forages Hi’Drill), qui constituent le niveau d’appui de la paroi dans la section du projet en tranchée ouverte. Les travaux de forage comprennent également la réalisation d’un fond injecté d’épaisseur 1,5 m, dans les graves très perméables du Drac. L’injection de coulis de bentonite-ciment est menée à travers des tubes à manchettes, à l’aide d’un container de 8 presses d’injection pilotées par informatique.

Les équipes de SBFS ont, quant à elles, réalisé 4 rideaux de pieux sécants, sur lesquels reposent deux nouveaux tabliers qui élargissent un ouvrage de franchissement routier de la RN. L’opération s’est répété tout le mois de décembre, sur la seconde moitié du pont, après ripage des voies de circulation sur le demi-ouvrage fraîchement achevé.

Si l’activité des travaux spéciaux s’est réduite à l’automne, les travaux reprennent de plus belle : deux ateliers KS viennent d’être remobilisés pour s’attaquer à la zone de la tranchée couverte, qui représente le plus gros du volume des travaux (15 000 m²). Les travaux de fond injecté prendront ensuite le relais, immédiatement suivis des terrassements et des dalles de couverture.

Les mois de mars et d’avril verront également se dérouler l’autre point d’orgue du projet : la réalisation de l’élargissement d’un pont ferroviaire, durant 4 opérations « coups de poing ». Ces travaux, réalisés pour SNCF Réseau dans le cadre d’un marché connexe, nécessiteront de déposer et reposer la voie ferrée qui franchit la RN durant quatre week-ends.

Huit panneaux de parois moulées sont à forer durant les 3 premières coupures de 52 heures, tandis que le dernier week-end de 62 heures permettra la pose des tabliers définitifs, préfabriqués sur site, à l’aide de deux grues de 750 tonnes. Une quarantaine de salariés de l’entreprise seront mobilisés durant ces week-ends minutés, en plus de la quarantaine déjà présente en semaine pour les travaux courants du marché routier.

Rendez-vous au lendemain du week-end de Pâques pour le passage du premier train sur le nouvel ouvrage !